« Labeur du Week-end : Pas de Répit chez les Cousins à la Ferme »

Jacques Dupont chérissait ses week-ends. Après une semaine épuisante au bureau, il ne désirait rien de plus que de s’affaler sur son canapé, regarder un match de football et peut-être rattraper ses séries préférées. Mais chaque vendredi soir, comme une horloge, son téléphone vibrait avec un message de son Oncle Robert : « Salut Jacques, pourquoi ne viendrais-tu pas à la ferme ce week-end ? On a prévu un super barbecue ! »

La promesse d’un bon repas et de moments en famille était toujours tentante. Oncle Robert et Tante Léa possédaient une vaste ferme juste à l’extérieur de la ville, un endroit qui semblait être l’évasion parfaite du tumulte urbain. Mais Jacques savait mieux que quiconque. Dès qu’il mettait le pied sur cette ferme, la détente était la dernière chose à l’ordre du jour.

Le samedi matin arriva, et Jacques se retrouva à conduire sur la route poussiéreuse menant à la ferme. En arrivant, il fut accueilli par la vue de l’Oncle Robert agitant la main avec enthousiasme depuis le porche. « Jacques ! Content que tu sois venu ! » cria-t-il, sa voix résonnant à travers les champs ouverts.

« Salut, Oncle Robert », répondit Jacques, essayant de montrer un peu d’enthousiasme. « J’ai hâte pour ce barbecue. »

« Absolument ! Mais d’abord, nous avons quelques petites choses à régler », dit l’Oncle Robert avec un sourire que Jacques avait appris à redouter.

Tante Léa apparut depuis la grange, s’essuyant les mains sur son tablier. « Jacques ! Juste à temps. Nous avons un petit projet pour lequel nous pourrions utiliser ton aide. »

Jacques soupira intérieurement. Il savait ce que signifiait « un petit projet ». La dernière fois, c’était réparer la clôture qui longeait la propriété—une tâche qui avait pris tout le week-end. Cette fois-ci, il s’agissait de peindre la grange.

« Ne t’inquiète pas », le rassura Tante Léa. « Avec ton aide, ce sera fait en un rien de temps. »

Jacques passa les heures suivantes sous le soleil brûlant, pinceau à la main. La grange était immense, et tandis qu’il travaillait aux côtés de l’Oncle Robert et de la Tante Léa, il ne pouvait s’empêcher de ressentir un sentiment de déjà-vu. Chaque week-end semblait se fondre dans le suivant, chacun rempli de corvées déguisées en moments familiaux.

Alors que le soleil commençait à se coucher, ils terminèrent enfin de peindre. Les bras de Jacques étaient endoloris et il était couvert de taches de peinture. Il espérait qu’ils pourraient enfin se détendre et profiter du barbecue promis.

Mais alors qu’ils se rassemblaient autour du grill, l’Oncle Robert lui donna une tape dans le dos. « Tu sais, Jacques, on pensait agrandir le poulailler. Peut-être que le week-end prochain tu pourrais nous donner un coup de main ? »

Jacques força un sourire, bien qu’il ressente intérieurement une pointe de frustration. « Bien sûr, Oncle Robert », répondit-il, sachant pertinemment que ses week-ends continueraient d’être tout sauf reposants.

Alors qu’il rentrait chez lui ce soir-là, Jacques ne pouvait s’empêcher de ressentir le sentiment d’être piégé dans un cycle sans fin de travail déguisé en loisir. La ferme était censée être un lieu de répit, mais elle était devenue une autre source d’épuisement.

Il se gara dans son allée et resta un moment dans sa voiture, fixant sa maison plongée dans l’obscurité. La perspective d’une autre semaine de travail suivie d’un autre week-end à la ferme pesait lourdement sur lui. Il n’y avait pas de fin heureuse en vue—juste plus de corvées et plus de promesses brisées de détente.