« Mon Frère Veut Que Je Finance Son Mariage, Mais Mon Propre Avenir Passe D’abord : Si Vous Ne Pouvez Pas Vous Le Permettre, Ne Le Faites Pas »

Mon frère, Jacques, a toujours été un rêveur. Depuis notre enfance, il parlait des grandes choses qu’il voulait dans la vie : une voiture tape-à-l’œil, une grande maison et bien sûr, un mariage de conte de fées. Maintenant qu’il est fiancé à son amour de fac, Émilie, il est déterminé à réaliser au moins l’un de ces rêves. Le problème, c’est qu’aucun d’eux n’a les moyens financiers pour organiser le mariage qu’ils imaginent.

Jacques et Émilie sont ensemble depuis cinq ans. Ils se sont rencontrés lors de leur deuxième année à l’université et sont inséparables depuis. Ils forment un couple formidable—soutenant, aimant et vraiment heureux ensemble. Mais en ce qui concerne les finances, ils ne sont pas vraiment sur un terrain solide. Ils remboursent encore leurs prêts étudiants et leurs emplois couvrent à peine leurs dépenses courantes.

Malgré cela, Jacques a le cœur fixé sur un mariage qui rivaliserait avec n’importe quelle production hollywoodienne. Il veut un lieu avec vue sur la mer, un groupe live, un traiteur gastronomique et même un feu d’artifice pour clore la soirée. Émilie est tout aussi enthousiaste à l’idée et a déjà choisi une robe de créateur coûteuse.

Quand Jacques m’a d’abord approché pour me demander de lui prêter de l’argent pour le mariage, j’ai été surpris. J’ai toujours été prudent avec mes finances, économisant pour un apport sur ma première maison. Je savais qu’aider Jacques signifierait mettre mes propres rêves en suspens. Mais Jacques était insistant. Il a promis qu’Émilie et lui me rembourseraient par mensualités une fois qu’ils seraient plus stables financièrement.

Je voulais l’aider—vraiment. Mais je ne pouvais pas me défaire du sentiment que c’était une mauvaise idée. Les mariages sont censés célébrer l’amour et l’engagement, pas s’endetter pour une journée d’extravagance. J’ai essayé de raisonner Jacques, en suggérant qu’ils pourraient avoir une cérémonie plus petite maintenant et économiser pour une plus grande célébration plus tard. Mais il ne voulait rien entendre.

Au fil des semaines, les supplications de Jacques sont devenues plus désespérées. Il a même demandé à nos parents d’essayer de me convaincre de l’aider. Ils ont argumenté que la famille devait se soutenir en cas de besoin et que je pourrais acheter une maison plus tard. Mais je ne pouvais pas me résoudre à accepter.

La situation a atteint son paroxysme lorsque Jacques m’a accusé d’être égoïste et peu solidaire. Cela m’a blessé d’entendre ces mots de la part de mon propre frère, mais j’ai tenu bon. J’ai expliqué que j’avais travaillé dur pour économiser pour mon avenir et que je ne pouvais pas le compromettre pour quelque chose qui me semblait si futile.

Finalement, Jacques et Émilie ont dû réduire considérablement leurs plans de mariage. Ils ont opté pour une petite cérémonie avec la famille proche et les amis, suivie d’une réception modeste dans un restaurant local. Ce n’était pas la grande fête dont ils avaient rêvé, mais c’était tout de même une belle journée remplie d’amour.

Notre relation est tendue depuis lors. Jacques ne m’a toujours pas pardonné de ne pas l’avoir aidé, et je ne peux m’empêcher de me sentir coupable d’avoir fait obstacle à ses rêves. Mais au fond de moi, je sais que j’ai pris la bonne décision pour moi-même.